Shantiniketan. Depuis la gare de Barddhaman à 12 heures de train de Varanasi (14h donc), le village est sensé être facilement accessible par un train « express » de 45 minutes. Mais quand ce train (et tous les autres dans la même direction) est annulé 5 minutes après que j’ai acheté mon billet, ça devient tout de suite beaucoup plus compliqué. Déjà, se faire rembourser le billet est une affaire de volume de voix et élasticité du bras. C’est à celui qui parvient à se faire entendre en tendant son billet au guichetier à travers la mêlée tout en espérant que la monnaie rendue atterrisse dans la bonne main. Une fois cette étape passée, direction la gare routière. La-bas l’employé du service de bus publics est catégorique, il n’y a pas de bus pour ce village. Pas maintenant, et pas plus tard. Pas demain non plus. Impossible de savoir si la route est bloquée, s’il y a une grève, si le village a disparu de la carte dans la nuit. En persévérant, je finis par trouver un bus « privé » qui s’y rend. Manque de bol on doit changer de véhicule à mi-chemin, et je me retrouve plus serrée qu’un œuf de caviar en conserve pour les 2 heures restantes. A 80 dans un bus (sans compter les gens sur le toit) et par 40 degrés, je me liquéfie littéralement. Quand on atteint enfin Bolpur, l’arrêt final à 2 km de ma destination, il fait déjà nuit.
Dans le bus j’ai rencontre Sabir, un artiste peintre, et il connait des étudiantes qui peuvent me prêter un lit. Le lendemain Sabir me fait visiter Shantiniketan, construit plus ou moins autour de la grande et prestigieuse université fondée par Rabindranath Tagore en 1901. Le campus verdoyant abrite quantité de fresques, sculptures éclectiques, et singes!
Le soir Sabir invite quelques amis et cuisine un poulet Biryani, m’offrant au passage une expérience des plus authentiques.
Je reprends la route le lendemain pour Kolkata.
S&S = J-1.
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Une des œuvres de Sabir
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